Une diversité culturelle et culinaire
Comme son nom le suggère, la région Auvergne-Rhône-Alpes résulte de la fusion des anciennes régions Auvergne et Rhône-Alpes lors de la réforme territoriale de 2015. Ce vaste territoire du quart sud-est de la France, qui jouxte les frontières suisse et italienne, se compose de 12 départements fédérés autour de sa grande métropole, Lyon.
Empiétant sur trois massifs montagneux (Massif central, Alpes et Massif du Jura) et subissant l’influence de quatre climats différents, la région Auvergne-Rhône-Alpes est une terre de contrastes, berceau d’un véritable patchwork culturel et gastronomique.
Halte en pays auvergnat, où les trois salaisons emblématiques que sont le saucisson sec, la saucisse sèche et le jambon d’Auvergne bénéficient d’une IGP depuis 2016. Quant à la Route des Fromages d’Auvergne qui sillonne le Cantal et le Puy-de-Dôme, elle dévoile en 33 étapes le savoir-faire ancestral des producteurs laitiers, fromagers et affineurs dans la fabrication des 5 fromages AOP locaux : le Bleu d’Auvergne, la Fourme d’Ambert, le Cantal, le Salers et le Saint-Nectaire. Parmi les autres spécialités régionales de l’Auvergne, on compte par exemple la fameuse lentille du Puy, cultivée sur les terres volcaniques de la Haute-Loire.
Plus à l’est, la Savoie part elle aussi à l’assaut des fromages avec 5 AOP (Abondance, Tome des Bauges, Beaufort, Chevrotin, Reblochon) et 3 IGP (Emmental de Savoie, Raclette de Savoie et Tomme de Savoie).
Dans la ville lyonnaise, les fameux « bouchons » mettent à la carte le pâté en croûte, le saucisson brioché, la quenelle de brochet ou encore la cervelle de canuts. Trente kilomètres au sud, à Vienne, débutent les aires d’appellation des vins de Côtes-du-Rhône, à cheval sur les départements du Rhône, de la Loire, de l’Ardèche et de la Drôme.
104 restaurants étoilés en Auvergne-Rhône-Alpes en 2024
La ville de Lyon n’a certainement pas volé son surnom de « capitale mondiale de la gastronomie ». Sur les 104 établissements étoilés de la région Auvergne-Rhône-Alpes (4 de plus que l’année dernière), elle en accueille pas moins de 18, dont 5 restaurants 2 étoiles. Certains d’entre eux sont des institutions : on pense par exemple à l’historique Mère Brazier** reprise de main de maître par Mathieu Viannay.
Le Guide Michelin recense par ailleurs 6 restaurants 3 étoiles en Auvergne-Rhône-Alpes, et non des moindres. On parle ici de ceux du clan Marcon, des frères Troisgros, d’Emmanuel Renaut, ou encore de la talentueuse « funambule des saveurs » Anne-Sophie Pic (quatrième cheffe française de l’histoire à décrocher la distinction suprême). Ajoutez à cela que Pierre Gagnaire est lui-même natif de la Loire, et vous verrez apparaître dans le ciel d’Auvergne-Rhône-Alpes une constellation majeure de la gastronomie française.
Seule mauvaise surprise cette année en Auvergne-Rhône-Alpes : le Georges Blanc, restaurant le plus anciennement étoilé au monde, véritable monument de la gastronomie, a perdu sa 3ème étoile et n’en compte plus que 2 !