Des orfèvres de la viande à Perpignan
Pour tout gastronome arpentant fréquemment les rues de Perpignan, la « BU » est moins un repaire à étudiants que le surnom intime de la Boucherie Urbaine. Ici, c’est un tout autre savoir et non des moindres qui est divulgué : celui de la viande dans son plus haut degré d’exception.
Dès la devanture de la boutique, on se laisse hypnotiser par les somptueuses pièces bouchères, fièrement exposées tels des bijoux dans leurs écrins. Passé le seuil, on retrouve un esprit concept-store haut de gamme que Stéphane Balluet (propriétaire du restaurant de viande le Divil) et les frères Julien et Pierre Langlois, véritables joailliers de la boucherie, assument pleinement.
Leur niveau d’excellence, ils le doivent au choix méticuleux de leurs matières premières. Des viandes d’ici, bien sûr, avec des vaches Aquitaine ou Limousine, du veau des Pyrénées et du cochon noir. Mais aussi des races d’ailleurs, comme l’Angus Aberdeen venu d’Irlande, qui se prêtent à merveille à leur exercice favori : la maturation du bœuf. Après une longue déshydratation dans leur cave d’affinage, la reine des viandes rouges révèle une saveur et une tendreté ultimes qui charment inéluctablement les puristes.
Antre d’exigence et de passion, la Boucherie Urbaine alimente déjà les plus prestigieuses tables, à l’image du restaurant perpignanais La Galinette (1 étoile au Michelin).