Les volailles des plus grands restaurants
C’est à Méracq, dans le Béarn, que se tient l’exploitation de Pierre Duplantier. Descendant de producteurs laitiers, il reprend les rênes de l’exploitation familiale en 1989. En 2000, en pleine crise laitière, il troque ses vaches contre des volailles et transforme sa salle de traite en abattoir.
Pour tirer son épingle du jeu dans ce secteur d’activité très concurrentiel, il mise dès ses débuts sur la qualité plutôt que la quantité. Aujourd’hui, 90% de sa production est écoulée auprès de restaurateurs de luxe.
Les poulaillers sont disposés au milieu des champs, laissant leurs hôtes libres de leurs mouvements du lever « jusqu’à ce qu’elles rentrent toutes seules au coucher du soleil » pendant leurs 13 à 14 premières semaines de vie. Elles sont nourries principalement au maïs produit sur l’exploitation, plus 10 à 15% de compléments alimentaires indispensables. Les 6 à 7 dernières semaines se passent à l’intérieur, dans une pénombre rassurante, idéale pour attendrir la chair. On peaufine alors le régime alimentaire au lait.
Ses spécialités : caille, chapon, caneton semi-sauvage et surtout poularde. Engraissée et abattue avant sa première ponte, cette femelle du poulet offre une volaille bien plus dodue qu’une poule.
Hors de tout label, des étiquettes et des circuits de grande distribution, Pierre Duplantier élève ses volailles avec cœur. Son but ? « Je veux que mes clients soient contents ».